artiste peintre
1956 - 2021
Né en 1956 à Ixelles, Claude Panier a marqué de son empreinte le paysage artistique bruxellois. Artiste-peintre, scénographe, passionnément idéaliste, cet artiste engagé a produit une œuvre à l’unité étonnante, marquée par la sérialité. Il a construit un monde signes, où la peinture est trace autant que tracé.
Une œuvre où l’on trouve pêle-mêle la force du geste, le retour du scriptural et la puissance incantatoire de la peinture…
“Au-delà de toute question de mémoire, l’historicité du Monde humain nous convoque dans une liaison rhizomique au passé, au présent, au futur. Ainsi, les différentes recherches dans le champ pictural sont animées et habitées par ce concept. Faire signe au Monde. La peinture est toujours ce qui reste !”
2023-
2022
Priscilla Beccari
Tatiana Bohm
Claude Panier
2 - 8 octobre 2023
17-21h
Le Silence est d’Or rassemble trois artistes autour d’une pièce de Claude Panier, réalisée en 2009 : un chevalet et un cadre enluminés. Sous la couche de dorure frémit une forme.
Cette tension entre fond, forme et recouvrement anime toute l’œuvre de Claude Panier : la vie frémit sous les calques, les couches de paraffine. Elle s’incarne dans un corps fragmenté. Elle questionne l’héritage de ses représentations historiques. Chez tous trois, ce qui s’espère bruisse sous le voile du silence, sous ses éclats.
5 - 8 octobre 2023
11-19h
(HI)STORY X - III-3 - Théâtre des Opérations - 72x100 cm - techniques mixtes sur papier, Claude Panier, 2013
Art on Paper
stand Maurice Verbaet
Gallery
GARE MARITIME Tour & Taxi
Rue Picard 11
1000 Bruxelles
6 octobre 2023
16h
La conférence s'inspire des réflexions du peintre Claude Panier (1956-2021), qui écrivait alors : "Le voyage à travers quelques millénaires jusqu'à aujourd'hui montre à quel point les enjeux dépassent les moyens et les configurations qui semblent circonscrire l'objet/sujet dessinant. Le dessin est premier ! Dessiner est un acte de pensée qui produit de la pensée."
En partant du parcours artistique de l'artiste, mais en convoquant également une histoire générale du dessin, la conférence proposera une étude sur le dessin en tant que concept. Il s'agira de poser les bases d'une réflexion sur la manière dont ce dernier pourrait être défini comme une approche à la fois gestuelle et intellectuelle, plutôt que du point de vue de son expression matérielle.
Mathilde Recoing (1989) est historienne de l'art et écrivaine. Elle est doctorante contractuelle à l'Université d'Aix-Marseille et intervient régulièrement dans l’enseignement supérieur ainsi qu'en école d'art où elle anime des ateliers.
Exposition Collective
29 avril - 25 juin 2023
L’œuvre de Claude Panier continue son cheminement dans l'art abstrait belge. Sous initiative de Maurice Verbaet, des paraffines et des papiers seront exposés dans le cadre de l'exposition collective Abstraction.
Du 29 avril au 25 juin 2023, à la Maurice Verbaet Gallery avec: Claude Panier, Ralph Cleeremans, Ilse D’Hollander, Bert De Leeuw, Gilbert Decock, Renée Demeester, Henri Gabriel, Jean-Pierre Maury, Hubert Minnebo, Francis Olin, Jan Saverys, Mi Van Landuyt, Marcel-Henri Verdren
Corrélation-Dialogue
25 mars 2023
Le 25 mars, pour Open !, journées portes ouvertes de La Cambre, les œuvres de Claude Panier sont exposées en regard des travaux d'étudiant.e.s de l'atelier de dessin ayant participé au Workshop Corrélation-Dialogue.
Travail de gravure effectué au sein du workshop - 2023
12 étudiant.e.s du bachelier de l’Atelier de Dessin sont invité.e.s à étudier l’œuvre de Claude . Leurs recherches personnelles, dessinées et écrites sont présentées en regard d’œuvres choisies dans l’atelier de l’artiste disparu. L’exposition propose un dialogue intime qui relie par le dessin la pensée du passé et de l’avenir.
Workshop réalisé sous la conduite de Catherine Warmoes, directrice de l’Atelier de dessin et de Mathilde Recoing, doctorante et conférencière.
2022
Invité par Art on Paper à participer à la Drawing Week, l’atelier Claude Panier ouvre ses portes pour la première fois depuis la disparition de l’artiste.
Exposition de dessins, calques, collages et paraffines.À cette occasion, le panneau central de son dernier triptyque “De la Guerre” a été remonté in situ.
Vue de l'atelier de Claude Panier.
Crédit photo: Luc Schrobilgen.
2021-
2020
Le triptyque De la Guerre, véritable testament artistique de l’artiste, a été présenté sous initiative personnelle quelques jours après la mort de Claude Panier à l’ancienne abbaye de La Cambre.
Clichés de l'exposition de De la Guerre, mai 2021, dans l'ancienne abbaye de La Cambre
De la guerre - Bataille de San Romano
claude panier - paolo uccello
De la Guerre est un triptyque, et ternaire est le rythme qui scande tout l’ouvrage. La tripartition interne détermine trois centres, à la manière d’Uccello qui plaça au cœur de chaque composition l’un des condottiere dont la toile racontait l’histoire. Ici, point de chef de guerre, mais des symboles, si chers à l’artiste.
Clichés de l'exposition de De la Guerre, mai 2021, dans l'ancienne abbaye de La Cambre.
Crédit photo: Estelle Rullier
D’abord, le départ d’une lance dans les Scènes primitives, une vénus callipyge dans les Scènes archaïques, le damier pour les scènes contemporaines. Avant même d’accéder à l’analyse des motifs et de leurs correspondances, le peintre imprime une cohérence structurelle au triptyque, dirigeant d’abord le regard vers les cœurs sémiotiques de sa dramaturgie.Quand tout le travail d’Uccello structurait la conquête de l’espace pictural et du territoir, Panier, lui empruntant la richesse de sa composition nous indique autre chose : la guerre est ce qui prend possession du corps de l’autre, le soumettant jusqu’à la dislocation de son unité.
“Il ne s’agit pas de rendre compte d’une bataille de territoire en particulier mais de stratégies de conquête et du viol des femmes comme arme de destruction”
Le titre de l’œuvre est emprunté à l’ouvrage de Carl von Clausewitz, De la Guerre, traité de stratégie militaire publié en 1832. Cependant, loin de glorifier la bataille, le triptyque en dévoile méticuleusement l’aporie dans une chronologie qui semble nous dire “tout n’est que guerre en ce bas monde”. Comme il le disait lui-même : “il ne s’agit pas de rendre compte d’une bataille de territoire en particulier mais de stratégies de conquête et du viol des femmes comme arme de destruction, la négation du corps féminin passé par l’épée phallique de l’homme en temps de guerre.”
Le triptyque de Claude Panier place au centre de sa réflexion sur la guerre, l'injustice faite au corps féminin, sans cesse violenté et anéanti.
“Les yeux fermés.
La bouche ouverte.
C’est la nuit,
Toujours la nuit.
Le cri aphone”
2019-
1956
Design et développement : Ivano Pompilio